Ce matin, le ciel est gris, c'est dimanche, nous sommes à Bocca di Magra, toujours dans la province de La Spézia, à quelques kilomètres des Cinque Terre. On fait des cookies avec Enzo avant qu'il ne parte à la pêche avec Flo.
Ils reviendront bredouille mais ont profité de la vue et du moment.
L'après midi nous partons vers le laggo di Massacciuli.
On imagine un petit lac sans prétention où nous pourrions passer la fin de journée et dormir ce soir. Sauf que nous arrivons au beau milieu d'une fête de village, dans un petit chemin où sont garés tous les habitants des alentours avec l'impossibilité de faire demi tour. Les italiens arrivent dans tous les sens, veulent passer, nous bloquent nous et leurs compatriotes, c'est un vrai sketch et il faut un moment pour que l'un d'eux cède le passage... Nous quittons ce capharnaüm et partons de l'autre côté du lac. On trouve un petit parking face à une ancienne usine en briques rouges et nous partons faire un tour sans trop savoir où nous sommes...
En fait, il s'agit d'un musée, celui de Puccini, enfant du pays, grand compositeur en son temps (On aura appris quelque chose aujourd'hui).
On se promène dans le parc au son d'une mélodie classique provenant d'une salle de concert. Sur l'herbe, des sculptures curieuses et quelques assemblages abstraits au style soviétique... Mais il est où ce lac ???
Au détour d'une petite ruelle, on arrive sur une place tranquille, des familles sortent du restaurant avec vue, des amoureux se bécotent sur les bancs, le ciel se couvre et on comprend qu'il nous sera impossible de se poser près du lac pour la nuit.
Aujourd'hui, il nous faut faire quelques provisions. On découvre les supermarchés italiens, leur file d'attente unique à la caisse bien plus logique que chez nous, leur rayon d'huile d'olive et de foccacia...
Nous partons ensuite pour Pise. Ancienne république indépendante, Pise était au IXe siècle, l'égale de Gênes ou Venise.
Selon les précédents voyageurs, il y a beaucoup de vols et de véhicules fracturés dans les environs, nous choisissons la prudence en trouvant un parking à 5min à pied du centre ville pour 0€75 de l'heure, pour une fois le tarif du stationnement est raisonnable !
Nous avons de la chance il fait beau, nous partons pour le quartier de Santa Maria, l'un des quatre quartiers de Pise. Nous traversons une petite route et entrons dans une enceinte fortifiée, quelques mètres plus tard, nous arrivons derrière la « Torre pendente » (la tour penchée) !
C'est le symbole de la ville !
Datant de 1173, elle est connue pour son inclinaison mais c'est aussi une belle construction romane qui renferme 7 cloches, nous ne les verrons pas car il faut débourser pas moins de 18€ pour visiter la tour !
Nous ne pouvons pas non plus en faire le tour, un comble pour une tour quand même !
Nous arrivons face au Dôme, nous sommes sur la « Place des Miracles». Le mot miracles est associé à cet espace, ces chefs d’œuvres architecturaux réunis autour de cette pelouse parfaite sur laquelle nous n'avons pas le droit de marcher..
J'imaginais une belle place, un peu comme la Place Rouge (en blanc), où trôneraient ces splendides constructions et je suis un peu déçue!
Nous sommes en mars, il doit y avoir foule en toute saison, la tour est très jolie, tout autant que les édifices juste à côté, mais cette effervescence concentrée sur une place nous rappelle Paris et ses vendeurs de porte-clés tour Eiffel, sans compter ces gens en positions curieuses qui font mine de retenir la tour pour leurs photos...
On préfère s'échapper dans les autres ruelles, on nous sollicite pour venir dans un restaurant tous les 10 mètres jusqu'à la petite « Piazza dei cavalieri » (la place des cavaliers).
Cette petite place est fréquentée par les étudiants de l'Ecole Normale Supérieure de Pise. L'Université a pris possession du palais où siégeait l'ordre des chevaliers... Chargée de former des universitaires, elle a donné à l'Italie trois Prix Nobel et plusieurs présidents de la République. Ses élèves, issus d'un concours très sélectif, sont appelés normalisti.
Après Pise, nous partons vers Lucques. La ville est connue pour ses murs d'enceintes parfaitement conservés, entourant le centre ville historique. Elle est située au pied des Alpes Apuanes (montagnes de marbre).
Nous nous dirigeons spontanément vers le centre, il y a beaucoup d'églises blanches, de hautes tours, encore des musées Puccini (il est né à Lucques) et de petites places, dont celle dite de l’amphithéâtre romain.
Le soleil se couche, nous décidons de repartir vers le nord, après tout l'Italie n'est pas loin, nous aurons l'occasion d'y revenir.
Nous reprenons l'autoroute pour nous assurer un chemin facile vers Bologne et on se pose au Lago di Balancino avec vue sur le lac et les montagnes.
En route pour le Lac de Garde...